Gérer le partenariat dans les projets de sélection participative
Le Cirad a organisé avec l’appui de l’Inrab et de la Coopération française à Cotonou (Bénin) du 14 au 18 mars 2005, un atelier dénommé « Gestion du partenariat dans les projets de sélection participative ».
L’objectif était de permettre aux chercheurs et aux agriculteurs impliqués dans des projets de sélection participative, de définir des conditions de partenariat
favorables à une meilleure compréhension mutuelle
et au partage d’une problématique de recherche finalisée.
45 personnes y ont participé, un grand nombre étant impliqué dans quatre projets d’amélioration génétique participative du coton et du sorgho au Bénin (Parcob), au Burkina Faso et au Mali (Agrobiodiversité du sorgho et Diffusion de diversité du sorgho) :
- 18 paysans
, responsables d’organisations paysannes et techniciens/conseillers de plusieurs Ong, de la Fupro (Bénin), de l’UGC (Burkina Faso) et de l’AOPP (Mali) ;
- environ 25 chercheurs
du Cirad et de l’Inra (France), du Ciat et de l’Icrisat (Cgiar), du Carbap (Cameroun), de l’université Amadou Bello (Nigéria), de la Faculté des sciences agronomiques et de l’Inrab (Bénin), de l’Ier (Mali) et de l’Inera (Burkina Faso).
L’intérêt marqué par tous les participants, chercheurs comme utilisateurs, a montré la pertinence
de telles rencontres.
Les participants aux projets ont pu analyser
leurs relations au sein de leurs projets et négocier
une nouvelle répartition des rôles, plus conforme à l’intérêt collectif. Dans l’immédiat, les équipes de l’Ier, du Cirad et de l’Icrisat (Mali) ont ainsi décidé de mieux coordonner
leurs dispositifs. Celle du Bénin, a défini les grands principes qui doivent guider
la suite de leur projet et elle a approfondi les rôles correspondant aux attentes de chaque partenaire dans chacune des 5 étapes du programme de sélection participative.
La rencontre entre les deux publics de l’atelier a été préparée par deux sessions parallèles. Au cours de celle qui leur était consacrée, les agriculteurs ont pu faire l’analyse de leurs attentes, de leurs motivations et lister leurs questions aux chercheurs. De leur côté, les chercheurs ont commencé à définir des règles concernant le choix des structures variétales et à proposer des dispositifs permettant d’articuler gestion in situ
et gestion ex situ
des ressources génétiques. Ils ont également élaboré une liste de thèmes sur lesquels ils entendent conduire des recherches sur leurs terrains.
Enfin (et surtout), le travail réalisé au cours de cette semaine a permis de fonder un collectif scientifique
composé de chercheurs mais également de bénéficiaires, agriculteurs ou a prêts à s’investir dans une problématique qui nous paraît aujourd’hui en mesure de gagner le pari de la crédibilité scientifique et institutionnelle.
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